Choisir de faire un Executive MBA représente un investissement financier mais aussi un engagement en temps. Pour quels résultats ? Des candidats nous ont raconté ce qu’ils ont retiré de leur programme. Et ce n’est pas seulement une hausse de rémunération.
« Je ne l’ai pas fait dans une optique d’augmentation de salaire ». Vincent Bessière, diplômé de l’Executive MBA délivré par HEC, NYU et LES en 2010, donne le ton. Son objectif était avant tout de multiplier les opportunités en interne. Selon lui, il ne faut pas suivre ce programme pour seulement obtenir une hausse de salaire. Même son de cloche pour de nombreux anciens : ils mentionnent souvent la volonté d’échapper à un plafond de verre, un désir d’élargir leurs compétences pour changer de poste ou la nécessité de retrouver un bouillonnement intellectuel qui fait parfois défaut dans leur carrière.
Le partage d’expérience
Lorsqu’on questionne Vincent Bessière sur ce que lui a apporté son cursus, il cite avant tout la qualité des rencontres qu’il a faites. « Le MBA a surtout été l’occasion d’approfondir ce que j’avais appris dans ma précédente formation. Au-delà de l’augmentation de salaire, le bénéfice dans la promotion a été d’apprendre les uns des autres ».
Marco Cipolla, qui a suivi un cursus à l’ESSEC et Mannheim Executive MBA en 2021, exclut également l’augmentation de salaire comme seul bénéfice de la formation. « Le programme m’a surtout apporté des compétences et du réseau », explique-t-il. « Je considère que ma progression de carrière et mon augmentation de salaire sont indépendantes de l’EMBA. Je veux dire que je les aurais obtenues de toute façon. »
Prendre une nouvelle direction
Parfois, ce temps d’étude amène un bénéfice inattendu. A la fin de son EMBA, Frédéric Doucène a quitté son ancienne entreprise pour lancer sa boite avec deux camarades de promotion. Un changement de carrière qu’il n’avait pas anticipé.
D’autres profitent du réseau de l’école et de nouvelles compétences pour se lancer aussi de nouveaux défis. Les séances de coaching, le développement des soft skills et les échanges avec des profils variés sont souvent les déclencheurs de ces nouvelles carrières.
L’âge : un facteur qui joue sur les attentes
Vincent Bessière participe maintenant aux programmes de mentorat d’HEC et de NYU Stern. Selon lui, les avantages que l’on peut retirer d’un Executive MBA diffèrent selon l’âge du participant. En milieu de carrière, si un candidat n’a pas encore eu d’expérience de management, il peut espérer une progression vers de la gestion d’équipe et donc bénéficier d’une augmentation de salaire à la sortie de l’Executive MBA. Mais en commençant le programme après 40 ans, les attentes sont différentes : pause pour interroger sa carrière, recherche d’un bouillonnement intellectuel, élargissement des compétences pour changer de poste ou lancer son entreprise…
Les statistiques des écoles sont encourageantes : à l’EM Lyon, 96% des diplômés estiment avoir atteint leurs objectifs. L’ESSEC met en avant des chiffres tout aussi positifs : 86% des participants disent avoir davantage de responsabilités et 75% affirment que leur évolution de carrière peut être entièrement attribuée à leur participation au programme. De quoi être convaincu de se lancer…