L’industrie de l’audit et du conseil est secouée par de nombreux bouleversements. EY a officialisé en septembre le projet de scission de son activité de conseil et attend l’accord de ses 13 000 partenaires associés. Cette séparation des activités d’audit et de conseil doit permettre au géant britannique de prévenir tout conflit d’intérêt et de générer plus de valeur. Deloitte envisagerait également une scission de ses 2 branches d’activité.
Les enjeux de développement durable font également partie des priorités des cabinets d’audit et de conseil. PwC s’est engagé depuis 10 ans sur la création de valeur durable et affiche des ambitions fortes sur les sujets de l’ESG pour les prochaines années. KPMG n’a pas hésité à adopter le statut d’entreprise à mission au printemps 2022, qui l’engage dans ses statuts sur le plan social et environnemental. KPMG fait aujourd’hui partie des 505 entreprises françaises qui ont déjà adopté ce statut issu de la loi Pacte, parmi lesquelles Atos, Carrefour ou la MAIF.
Les recrutements chez les Big Four restent très soutenus dans une période où les nouvelles générations ont des attentes très précises sur la qualité de vie au travail et les engagements des sociétés qu’ils souhaitent rejoindre. PwC prévoit 1 200 recrutements d’ici 2023 dont 300 pour les profils expérimentés. Entre 2022 et 2023, KPMG va recruter pas moins de 2 700 collaborateurs, parmi lesquels 1 200 jeunes diplômés, dans ses différents métiers et expertises.
Les cabinets n’hésitent pas à fournir des efforts importants pour attirer des talents en quête de sens, après des décennies où la question ne se posait pas ouvertement, ou en tout cas pas en ces termes. Ces questions concernent aussi les profils expérimentés dont l’expertise, le réseau et la connaissance du terrain se paient au prix fort. Les acteurs de l’audit et du conseil doivent ainsi repenser leur activité à plusieurs titres.