Frank Dufour est passé de contrôleur de gestion, à directeur du contrôle de gestion jusqu’au poste de directeur financier chez LITA, une plateforme digitale qui permet d’investir dans des startups qui ont un impact positif, social ou environnemental.
Lorsqu’on questionne Frank Dufour sur son choix de carrière, il parle de comprendre l’écosystème professionnel : “Je considérais que la direction financière était un super endroit pour comprendre comment une entreprise fonctionne, et notamment le contrôle de gestion”. Une compréhension et une capacité d’analyse qu’il a aussi réussi à acquérir en écoutant les autres.
Augmenter ses compétences d’analyse : le parcours et les collaborateurs
Pour lui, en l’expérimentant pendant le début de sa carrière, le contrôle de gestion “est un très bon observatoire, à la fois des actions, des conséquences des actions, et de tout ce qui se passe en entreprise finalement, vous voyez absolument tout”.
“Comme dans n’importe quel métier, il y a les exercices imposés”, mais le directeur financier parle d’aller plus loin dans ses tâches. “Une fois que vous avez effectué ce qui vous est assigné, rien ne vous empêche de faire plus, d’aller voir ce qui se passe à la comptabilité, aux ressources humaines, aux opérations, à la qualité, pour questionner les collaborateurs sur ce qu’ils font”. Une méthode qu’il a utilisée pour mieux comprendre le fonctionnement de l’entreprise et acquérir des compétences d’analyse.
Le contexte économique et les difficultés pour apprendre
Lorsqu’on questionne le directeur financier sur les difficultés passagères en entreprise, il cite les augmentations de capital, les cessions ou les acquisitions entre autres, “qui sont liées à la vie de l’entreprise elle-même. Après il y a effectivement des contextes économiques, il y a beaucoup de DAF qui se posent des questions avec le contexte qu’on a actuellement”.
Mais il raconte aussi son expérience chez Etrali, ancienne filiale Orange, rachetée par un fonds d’investissement américain. “Orange c’est une entreprise où historiquement, il y avait des fonctionnaires. J’ai remplacé quelqu’un qui avait un statut de fonctionnaire”. Il apprend à jongler entre deux parties : “la communication entre le fonds américain qui rachetait Etrali et les collaborateurs était compliquée puisqu’ils n’avaient pas les mêmes attentes. Finalement, on se retrouve entre le marteau et l’enclume, mais on apprend”.
Une plus-value pas seulement financière : avoir de l’impact
Durant sa carrière, Frank Dufour veut investir de l’argent dans des projets utiles. “Je ne voulais pas être “banquier”, donner de l’argent sans qu’il y ait de plus-value autre que financière”. Et c’est de cette manière qu’il a découvert LITA au début.
Chez LITA, les investissements sont dédiés à des entreprises dites “à impact”, c’est-à-dire qui veulent avoir un impact social, écologique et responsable. “Toutes les startups dans l’impact ont une philosophie, par rapport aux collaborateurs par exemple, et une vision de l’entreprise qui est différente”. C’est pour cette raison que LITA a intéressé Frank Dufour. Il note quand même une grande importance sur la cohérence de discours qui est indispensable dans ce milieu : “avec des entreprises comme chez LITA, les sources de financement qu’on va aller chercher ne sont pas forcément les mêmes que dans d’autres cas : avec la vision de l’impact positif, nous ne pouvons pas faire appel à n’importe quel opérateur bancaire ou fonds d’investissement, c’est la particularité que je retiens”.