Si la formation professionnelle peut permettre de continuer à se former durant sa carrière, le parcours peut vite coûter cher. Des solutions existent, en fonction de la durée de la formation et du statut des candidats.
Des possibilités en fonction des besoins
Lorsqu’on parle de formation continue, le CPF arrive souvent comme une première solution en termes de financement. Par exemple, chez Lefebvre Dalloz, quatre formations sont éligibles au CPF notamment Contrôle de gestion et Fiscalité de l’entreprise.
Le CPF peut avoir ses limites dans le cas de diplôme comme un MBA, où les coûts sont plus élevés. Par exemple, pour un executive mastère spécialisé en ingénierie financière et fiscale de quinze mois chez l’ESCP, comptez 28 000 euros net. Si le site de l’ESCP cite le CPF comme levier de financement possible, l’école parle également de prêt bancaire à taux préférentiel. Effectivement, les écoles nouent des partenariats pour donner un accès à des prêts avantageux.
Il y a également des bourses qui peuvent être attribuées, à destination des femmes, des personnes travaillant dans les marchés émergents, ou des ONG, entre autres. Chaque établissement propose ses propres bourses ciblées.
Les entreprises peuvent également aider à financer ces formations, mais il s’agit de cas précis, comme nous l’a expliqué Cécile Arragon.
L’aide des écoles : le cas HEC
Cécile Arragon est executive director business development à HEC Paris Executive Education. Si elle rencontre des cas où des personnes financent entièrement à titre personnel leurs besoins de formation continue, elle souligne que l’entreprise peut aider : “les personnes qui se font financer entièrement par l’entreprise sont des talents que l’entreprise souhaite retenir, et elles signalent à travers cette volonté de financer leur développement leur volonté de les garder”.
Pour les personnes qui souhaitent faire un executive master à HEC et dont le financement n’est pas proposé par l’entreprise, “nous, nous avons des accords avec des banques pour des prêts à taux zéro”. Elle estime que ces partenariats sont un réel atout pour les candidats : “je ne suis pas sûre que si un candidat demande à sa banque de son côté, il obtiendra un prêt aussi avantageux”.
Lorsqu’on parle du CPF à Cecile Arragon, elle souligne qu’il n’est pas nécessairement adapté à leurs formations de master : “l’enveloppe moyenne d’un cadre c’est entre 3000 et 5000 euros, pour notre executive master en finance le coût est de 45 000 euros”. Le CPF est par ailleurs adapté à des modules courts. “Soit parce qu’on a un besoin très précis pour monter en compétences ou en expertise ou pour se mettre à jour régulièrement sur des sujets pointus d’actualité”, explique Cecile Arragon.
Effectivement, multiplier les formations courtes est aussi une solution pour mettre à jour ses compétences. “Par exemple chez nous en finance, nous avons des modules sur la blockchain, ou encore les NFTs, et ça permet à notre communauté de revenir se former sur des sujets un peu pointus et se maintenir à de très bons niveaux d’expertises et de compétences”, souligne-t-elle.