Classé 5ème par le Financial Times dans son prestigieux palmarès des 100 meilleurs Executive MBA mondiaux, l’EMBA de ESCP a l’ambition de proposer un programme flexible et sur-mesure, en temps partagé, sur 6 campus internationaux. Mais quelle est réellement la valeur ajoutée d’un Executive MBA ? Nous avons interrogé Frédéric Doucène, diplômé en 2018 de ESCP, aujourd’hui codirigeant de la société d’édition de logiciels F24.

Est-ce que vous pourriez me parler un peu de votre parcours avant de faire l’Executive MBA à ESCP ?
Avant de commencer l’Executive MBA, j’ai passé presque 6 ans chez PwC puis 7 ans à la direction financière d’Aon France, filiale française du courtier en assurance américain.

Frédéric Doucène, diplômé 2018, Executive MBA, ESCP

Qu’est-ce qui vous a motivé à faire une nouvelle formation ?
A ce moment de ma carrière, j’ai eu besoin de retrouver le bouillonnement intellectuel que j’avais pu connaitre pendant mes études en école de commerce. Je commençais aussi à sentir un plafond de verre. A l’époque, je cherchais à renforcer la dimension internationale de mon parcours.

L’Executive MBA de ESCP est aujourd’hui classé N°5 par le Financial Times. Est-ce que c’était important pour vous de choisir l’une des meilleures écoles au monde ?
Bien sûr, la renommée en France et à l’international était importante. Le EMBA est classé parmi les meilleurs au monde depuis plusieurs années. Mais c’est avant tout la philosophie du programme qui m’a convaincu. J’aimais le travail avec le même groupe pendant tout le cursus et surtout, la possibilité de construire sa formation à la carte, en menant de front sa vie professionnelle et personnelle. En dehors des cours fondamentaux, chacun pouvait ajouter, en fonction de sa sensibilité et de ses besoins, d’autres options et suivre les cours sur plusieurs Campus : Berlin, Beyrouth, Londres, Madrid, Paris et Turin. Cela m’a permis d’aller étudier à Madrid, Londres et Berlin. Nous avions aussi des expériences immersives en séminaires internationaux organisées en Chine, au Brésil, en Inde, aux États-Unis, etc. Je ne retrouvais pas cette ouverture et flexibilité dans les programmes des autres écoles.

Comment avez-vous vécu ce temps de retour aux études après 11 années d’expérience professionnelle ?
C’était très intense. Je continuais à travailler en entreprise, tout en investissant énormément de temps dans mes études, sans compter ma vie personnelle. Mais c’était très stimulant intellectuellement. Tout ce que j’ai appris m’a énormément servi à la sortie. Et le programme m’a permis de remettre en question ce que j’avais envie de faire de ma carrière. Cela m’a ouvert de toutes nouvelles perspectives.

Comment l’Executive MBA a-t-il transformé votre carrière ?
À la fin du programme, j’ai quitté mon poste et j’ai créé ma société. Je n’avais aucune idée en entrant dans l’Executive MBA que j’allais suivre ce chemin. Le programme m’a transformé. Dans l’EMBA, on travaille sur nos soft skills, on prend le temps de faire le point sur notre carrière. C’est un environnement extrêmement bienveillant où on échange librement avec les autres participants. J’ai créé avec deux collègues du EMBA la société Funnl, un éditeur de logiciels permettant de créer une boîte à idées collaborative pour les entreprises et d’aider les collaborateurs à mettre en action leurs propositions. Après 3 ans, on l’a revendu et aujourd’hui je codirige F24, une société d’édition de logiciels dans le domaine de la gestion / communication de crise et d’émission d’alertes en masse. L’Executive MBA m’a permis de travailler sur des sujets qui me font vibrer au quotidien.

Est-ce que le réseau de l’Executive MBA était important pour vous ?
Il se passe quelque chose de fort dans le groupe pendant 18 mois. Il y a beaucoup d’entraide, aucune compétition. Chacun a un parcours différent, ce qui est très riche. Ce sont des personnes sur lesquelles je pourrai compter. Le réseau de ESCP est également important : quand j’ai créé ma boite, j’étais vraiment étonné de la facilité avec laquelle on pouvait entrer en contact avec des personnes qu’on ne connaissait pas du tout mais qui pourtant étaient prêtes à vous aider.

Comment avez-vous financé votre programme ?
Une partie a été financée par mon ancienne entreprise. Dans notre cohorte, il y avait autant de situations que de participants : certains étaient financés par leur entreprise, sur leurs deniers personnels, par leur compte de formation…

Parlons chiffres : votre situation est un peu particulière puisque vous avez créé votre entreprise, mais est-ce que l’Executive MBA permet d’augmenter son salaire significativement ?
L’EMBA m’a surtout permis de faire ce que je n’aurais pas pu faire avant. Je le vois dans ma promotion : les participants ont accédé à des responsabilités beaucoup plus importantes avec des augmentations de salaires conséquentes et souvent des stock-options.

Quel conseil donneriez-vous à un professionnel qui voudrait suivre un Executive MBA ?
Je lui conseillerais de se renseigner sur le programme, de rencontrer les responsables académiques et les participants, de comprendre la philosophie de l’EMBA. Pour moi, la modularité de cette formation de ESCP est incomparable. Et je pense que cette 5e place dans le classement du Financial Times récompense le travail fourni depuis des années par les responsables de la formation. Mais le plus important avant de se lancer est de s’interroger : est-ce que la formation que je veux faire me correspond ?